Pour la première fois depuis sa publication en août 2010, le rapport mapping refait surface en Ituri. Ce mardi 13 octobre 2020, au cours d’une conférence de presse animée dans la salle de réunion de la Caritas Bunia, la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP/BUNIA) et les autres ONGs des droits de l’homme basées en Ituri se sont attardées sur la question.
Cette conférence se veut un réveil de conscience comme l’a souligné le Révérend Abbé Chrysanthe Ngabu, Coordonnateur de la CDJP/BUNIA. « Comment quelque chose qui nous concerne, on n’en parle pas pendant dix ans ? », a-t-il ajouté.
De son côté, Gilbert Tandia, défenseur des droits de l’homme et l’un des intervenants au cours de la conférence a fustigé le fait que certaines victimes des incidents n’ont même pas eu le courage de porter plainte pour les dommages subis. Il a fait mention à l’affaire Kakado qui avait été portée devant les grandes instances judiciaires dans laquelle 1309 victimes furent mentionnées, mais avec seulement 12 personnes comme partie civile. Même chose pour l’affaire Cobra Matata avec plus de 1000 victimes, mais avec 3 ou 4 personnes comme partie civile.
Notons qu’en dépit de graves violations des humains commises en Ituri, dix années passées, personne n’a osé de parler du rapport mapping qui, jusqu’à preuve du contraire, demeure l’acte fondateur par excellence de la lutte contre l’impunité en République Démocratique du Congo.