Ituri : Caritas Bunia lance officiellement avec l’appui du Fonds Humanitaire en RDC le projet en sécurité alimentaire dans le Territoire de Djugu

Mercredi 07 septembre et samedi 10 septembre 2022, les Zones de Santé de Fataki et Lita ont accueilli respectivement les cérémonies de lancement officiel et de présentation des activités du projet : « Appui d’urgence en sécurité alimentaire et moyens de subsistance pour 2200 ménages victimes des conflits armés en Zones de Santé de LITA et FATAKI dans le Territoire de Djugu, Province de l’Ituri, en RD Congo ».

Mercredi 07 septembre 2022, dans la salle de réunion de la Radio Communautaire Amani de Djugu et en présences des notables de la cité de Djugu Territoire et de la Zone de Santé de Fataki, l’Administrateur du Territoire Adjoint du Territoire de Djugu lançait de manière officielle les activités du projet. Trois jours après, soit le samedi 10 septembre 2022, cette-fois dans la salle paroissiale de la Paroisse Catholique de Lita, Madame la Conseillère du Gouverneur de la Province en charge des affaites humanitaires procédait à la présentation du projet aux communautés bénéficiaires de la Zone de Santé de Lita.

Ce projet dont la durée est de 12 mois et 18 jours bénéficie de l’appui financier du Fonds Humanitaire en République Démocratique du Congo dans le cadre de la première allocation standard – mai 2022. Il cible 2200 ménages déplacées et familles d’accueil victimes des conflits armés se trouvant dans les Zones de Santé de LITA et FATAKI.

A quoi consiste le projet lancé à ce jour ?

Il vient en appui aux activités de relance agricole dans les 9 aires de santé qui ont été ciblées dont Loga, Kparnganza, Katoto, Bahwere et Lita dans la Zone de Santé de Lita ; et Djugu, Pimbo, Jina et Fataki en Zone de Santé de Fataki à travers une distribution d’intrants agricoles, de kits d’outils aratoires, de ration de protection des semences et de plantules d’arbres pour la protection d’environnement à 2200 ménages.

Caritas y prévoit donc distribuer un paquet de semences des cultures vivrières (maïs, haricot et pomme de terre) et maraîchères à haute valeur économique et nutritionnelle (amarante, feuille de courge, aubergine, choux et oignon) pour relancer la production agricole et les revenus des ménages tout en améliorant leur diversité alimentaire par le semis de produits destinés à l’autoconsommation.

Les 2200 ménages bénéficiaires directs du projet seront regroupés dans 110 groupements solidaires afin de promouvoir la cohabitation pacifique et renforcer la cohésion sociale. Un champ école/pilote sera installé dans chaque groupement solidaire pour faciliter l’assimilation des pratiques (ou techniques) culturales.

Par ailleurs, pour la protection de semence, il est prévu une distribution de ration qui sera faite en 2 cycles correspondant aux périodes de corvée agricole. Cette distribution se fera soit à travers la modalité cash ou distribution directe des rations alimentaires, soit à travers la modalité foire. Une étude du marché conduite au préalable fixera sur le choix de modalité la plus appropriée. Chaque ménage recevra une somme de 45$ pour la protection de semences maraîchères et 25$ pour la protection de semences vivrières.

Toujours dans le cadre de ce projet, il est également prévu des encadrements techniques et formations rapides sur la production agricole d’urgence. Des plaidoyers seront menés auprès des instances compétentes en complémentarité avec les acteurs de protection pour faciliter l’accès à la terre aux ménages déplacés et pour l’installation des champs écoles/pilotes.

L’action du projet sera également accompagnée des activités de promotion de l’environnement, entre autres, sensibilisation des communautés bénéficiaires sur l’importance des arbres dans la pratique agricole, l’installation de pépinières d’arbres, la distribution et plantation d’arbres fruitiers et essences à croissance rapide aux Institutions publiques de l’Etat (Ecoles, Hôpitaux, Centres de Santé, Marché, Bureau Administratif, Terrain de football, etc.) et à 2200 ménages bénéficiaires.

Ce qu’il faut retenir des propos des différents intervenants aux séances de lancement et présentation de projet

« Je suis particulièrement heureux d’être témoin du lancement de ce projet dont les activités permettront à 2200 ménages d’accéder à la terre, de produire leur propre consommation et obtenir rapidement un revenu complémentaire et entamer les autres besoins vitaux du ménage pour se lancer sur la voie de l’autonomie et de la stabilité », disait le Révérend Abbé Justin ZANAMUZI, Directeur de la Caritas Bunia dans son mot de circonstance.

Lancement officiel du projet dans le Territoire de Djugu
Commissaire Supérieur Rufin MAPELA, ATA du Territoire de Djugu

Le propos du Directeur de la Caritas Bunia a été complété par celui de l’Administrateur du Territoire Adjoint qui a voulu faire comprendre aux participants la vision du Chef de l’Etat matérialisée sur le terrain par les efforts combien louables que fournissent les acteurs humanitaires auprès des personnes dans le besoin. « Ce projet en sécurité alimentaire entre dans la même vision du Chef de l’Etat de la RD Congo, Monsieur Antoine-Félix TSHISEKEDI, Commandant des forces armées de la RD Congo et de la Police Nationale Congolaise qui, durant son mandat, vise le bien-être de la population de la République Démocratique du Congo […]. Nous remercions aussi Caritas Bunia pour avoir pris cette initiative en pensant surtout à la population du Territoire de Djugu et dans les mêmes occasions, nous remercions aussi le Bailleur de fonds qui, du jour au jour, met des moyens afin que ce projet puisse réussir. Pour clore mon propos, je voudrais demander tout simplement aux acteurs et bénéficiaires de s’approprier ce projet afin que le résultat soit meilleur et je lui (à ce projet) souhaite plein succès », a ainsi précisé le Commissaire Supérieur, Rufin MAPELA avant de procéder au lancement officiel des différentes activités du projet en ces termes : « Au nom de Son Excellence Monsieur le Gouverneur de la Province, Le lieutenant-Général Johnny LUBOYA ou de son Représentant, je prends la parole d’autorité pour pouvoir lancer ce jour le projet – Appui d’urgence en sécurité alimentaire et moyens de subsistance pour 2200 ménages victimes des conflits armés en Zones de Santé de LITA et FATAKI dans le Territoire de Djugu ».

Etant donné que les activités du projet seront implémentées dans deux zones de santé (FATAKI et LITA), pour question de redevabilité Madame la Conseillère du Gouverneur en charge des affaires humanitaires a coanimé ce samedi 10 septembre dans la salle paroissiale de LITA, la réunion de présentation du projet aux communautés bénéficiaires de la Zone de Santé portant le même nom en présence de notables du milieu, du délégué de la Zone de Santé de LITA et de l’inspecteur de l’ITAPEL/Djugu.

Lancement officiel du projet dans le Territoire de Djugu
Madame Jeanne ALASHA, Conseillère du Gouverneur en charges des affaires humanitaires

Madame Jeanne Alasha a plus appelé les membres de communautés à la pacification. Elle s’est exprimée en ces termes : « Je remercie Caritas et le Fonds Humanitaire en RD Congo. Ce projet a des bonnes caractéristiques. Comme vous le savez tous, nous sommes en période d’insécurité. Cette insécurité a déjà occasionné le déplacement de plus de 2 000 000 de personnes. Vous remarquerez que les assistances humanitaires ont pris d’autres aspects. L’on ne vous amène plus des farines, mais dorénavant ça sera de semences. Les farines sont devenues rares ; et les organisations humanitaires qui amenaient des farines sont également fatiguées car la situation de chez nous a trop duré. L’aide humanitaire commence à devenir trop minime. Ce n’est pas parce que les organisations humanitaires n’ont plus la volonté de nous assister, mais c’est parce que la guerre de chez nous ne finit pas comme je l’ai dit tantôt […]. L’agriculture est un facteur de développement. Tout en pratiquant l’agriculture, nous devons plus regarder vers la pacification (car on ne peut pas faire le champ s’il y a la guerre). Je tiens à remercier encore Caritas et le Fonds Humanitaire en RD Congo qui, je crois c’est pour la première fois, finance des projets en sécurité alimentaire/volet agriculture chez nous. Nous tous, nous devons nous mettre ensemble pour réfléchir sur les voies et moyens qui pourront nous mener vers la paix. L’agriculture est aussi la voie qui amène à la paix. C’est possible que la personne qui a mangé ne puisse pas être tenté à aller voler dans le champ d’autrui. Donc toutes stratégies et solutions sont bonnes, et toutes les stratégies appellent tout le monde. Nous tous, ici réunis dans cette salle, sommes des acteurs de pacifications ».

Les membres des communautés bénéficiaires n’ont pas caché leur satisfaction suite au lancement de ce projet qui va apporter beaucoup de changements dans leur milieu. C’est le cas du Chef de groupement LOGA, qui pense que ce projet est venu au bon moment dans leur milieu. « Nous disons sincèrement merci [à la Caritas et son bailleur de fonds, le Fonds Humanitaire en RD Congo]. Le besoin est énorme car les cas de malnutrition sont nombreux suite à la situation de guerre que nous traversons dans notre milieu. En tant que Chef du groupement LOGA, j’accueille en bras ouverts le projet que Caritas nous amène », a lancé LOKANA BUDZA LOGA Georges.

Son propos a été complété dans le sens par Madame Rogeline DHIMBE NYAKUSWAZA, Animatrice Genre, Famille et Enfant du Groupement Luvangire (ZS LITA) qui accueille, elle aussi, le projet de la Caritas avec joie et lui promet une réussite.

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