En effet, depuis 04h30’ de ce mardi, les miliciens de CODECO et FPIC ont attaqué la localité de Nyara à 6 km de la ville Bunia vers le sud. Le bilan provisoire fait état de 18 personnes mortes dont un militaire. Cette situation a donné un tonus plus triste et agité à la première journée Ville morte, décrétée par la coordination de la société civile de l’Ituri, laquelle journée Ville morte inconstitutionnement contestée par les autorités.
Après les localités impunément saccagées de Nizi, Iga, Lopa, Kpaddole, Risasi, Tchatsikpa, Beliba, Lilo (où 40 cadavres en décomposition retrouvés et enterrés ce mardi 20 avril 2021), Bassa, Lokpa, Ndrili, Djaiba et Fataki, en Territoire de Djugu ; Nyankunde et Marabo, en Territoire d’Irumu, voilà que l’attaque crève les yeux aux portes de la ville de Bunia, chef-lieu de la province avec 18 morts, en plus de 25 autres morts de la semaine dernière, des multitudes des déplacés, des misères, etc.
Les politiques ituriens s’occupant principalement de la motion de censure et de soucis de positionnement politique, le peuple iturien est en sang et pleure sa détresse. Il dénonce son délaissement par le pouvoir public et le massacre physique, économique, psychologique et moral et spirituel dont il est l’objet ! Ce peuple meurtri de l’Ituri réclame d’être traité comme sujet d’un État de droit.
Il crie sa désolation : « Quousque tandem, RDC, abutere patientia NOSTRA ? »
Nulle ne doute que la Covid-19 de l’Ituri sont les miliciens actifs.
Le peuple sollicite la compassion de tout un chacun sur la tragédie de l’Ituri, comme pour dire qu’il il y a un génocide en Ituri sous la barbe de l’autorité centrale et provinciale.
Que les personnes qui ont le pouvoir puissent relayer les pleurs des ituriens pour ne fût-ce qu’un jour de deuil national !
Abbé Chrysanthe Ngabu Lidja, Coordonnateur de la Commission Justice et Paix (CDJP/Bunia)